Outliers - Livre II

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Overview

Suivez votre instinct, surtout quand il vous dit de fuir.
Wylie et Jasper ont réchappé de justesse à l'horreur du Camp Colestah. Mais la menace plane toujours sur eux, plus présente que jamais. Wylie le sent grâce à ce don qu'elle apprend à maîtriser : elle lit les émotions des autres comme à livre ouvert.
Cela suffira-t-il pour percer à jour les menteurs ? Coincée entre les fantômes du passé et les monstres du présent, Wylie va devoir soigneusement choisir ses alliés.
La sécurité des siens est à ce prix, et tellement plus encore...

Bientôt adapté au cinéma par Lionsgate (Hunger Games, Twilight)


Product Details

ISBN-13: 9782221215296
Publisher: Groupe Robert Laffont
Publication date: 10/05/2017
Sold by: EDITIS - EBKS
Format: eBook
Pages: 235
File size: 3 MB
Language: French

About the Author

About The Author
Amélia, roman bestseller du New York Times, nominé pour les prestigieux prix Edgar, Anthony et Alex, et publié dans dix-sept pays. Diplômée du Vassar College, et de l'université de Pennsylvanie avec mention, elle vit aujourd'hui à Brooklyn avec son mari et leurs deux filles.

Read an Excerpt

CHAPTER 1

Immobile dans l'entrée, je contemple le texto que vient de m'envoyer Jasper. Il ne contient qu'un seul mot: Fuis.

Pendant une minute. Pendant une heure. Pendant une éternité.

Mon cœur bat la chamade tandis que je garde les yeux baissés. J'entends les six agents parler autour de moi. Ils me donnent leurs noms – agent Klute, agent Johansen, agent Truc et Machin-Chose ... Fuis. Ne fuis pas. Fuis. Ne fuis pas. Ils ajoutent: « Département de la Sécurité intérieure. » Ils veulent vérifier qu'il n'y a pas de menace pour la sécurité de l'État. Je n'entends pas le reste.

Fuis. Ne fuis pas. Fuis. Ne fuis pas.

Fuis.

Je pivote en direction de l'escalier, le téléphone à la main comme une grenade. Fuir d'abord, poser des questions plus tard. C'est Quentin qui m'a appris ça.

— Wylie? crie mon père dans ma direction. (Stupéfait. Perplexe. Inquiet.) Wylie, qu'est-ce que tu ...?

Les voix rebondissent derrière moi alors que je monte les escaliers quatre à quatre. Ne pas regarder derrière moi. Ne pas ralentir. Monter. Monter. C'est ce que je dois faire.

Mais pourquoi monter? Ne devrais-je pas plutôt courir vers la porte arrière? Je pense à la salle de bains à l'étage, et à la partie du toit inclinée sur laquelle il est facile de prendre appui. Elle est là, mon issue de secours. Je dérape et me rattrape à la rambarde de l'escalier.

— Mademoiselle Lang! crie l'un des agents.

Il est si près que je sens presque son souffle dans mon cou.

— Arrêtez! Laissez-la tranquille!

Mon père a l'air si furieux que je reconnais à peine sa voix. Des hurlements lui répondent. J'entends des cris, un martèlement, des bruits de lutte.

— Vous n'avez pas le droit de rentrer comme ça chez nous!

— Calmez-vous, docteur Lang!

— Hé! Arrêtez!

La voix est toujours derrière moi. Elle se rapproche. J'accélère ma course en atteignant le palier du premier étage.

La salle de bains. C'est là que je dois aller. Concentre-toi. Concentre-toi. Plus vite. Plus vite. Plus vite avant qu'il ne me rattrape. La porte n'est pas loin. Et je n'aurai besoin que d'une seconde pour ouvrir la fenêtre et me glisser dehors. Après, je me laisserai tomber au sol le plus rapidement possible, et je ferai ce que j'ai déjà fait.

Courir. Comme. Une. Dératée.

Je me précipite dans le couloir, poursuivie par des bruits de pas tout près.

— Wylie! s'exclame l'homme du bout des lèvres comme s'il avait du mal à admettre que je puisse avoir un prénom.

— Vous êtes chez nous! crie de nouveau mon père.

J'ai l'impression qu'il se rapproche de l'escalier.

— Docteur Lang, restez où vous êtes!

J'ai les yeux rivés sur la porte fermée de la salle de bains, tout au bout du couloir. Elle me paraît si loin et le couloir sans fin. Mais je dois y parvenir. Ouvrir la fenêtre. Me glisser dehors. Un pas après l'autre. Aussi vite que possible.

— Mademoiselle Lang!

Cette voix, toujours la même, beaucoup plus près. Trop près. Et nerveuse. L'homme est suffisamment proche de moi pour m'attraper, mais il a peur de me blesser.

— Allez! Arrêtez! Qu'est-ce que vous faites?

Je passe devant la première porte sur ma droite. Il n'en reste plus que deux.

Mais soudain je me prends un pied dans le tapis. Je parviens à lever les mains à la dernière seconde et c'est mon poignet qui heurte violemment le mur, suivi de mon épaule. La douleur me fait tourner la tête quand je m'effondre sur le sol. Je me roule en boule, bras blessé contre le ventre. J'ai tellement mal que je pense que je vais vomir. J'ai peur de baisser les yeux. Je suis terrifiée à l'idée que l'os ait transpercé la peau.

— Bon sang, est-ce que vous allez bien?

L'agent s'est arrêté devant moi. C'est le plus petit, avec ses bras raides et musculeux. Il est aussi nerveux que ce que j'avais deviné au son de sa voix. Mais il est surtout très ennuyé pour moi. Il regarde de part et d'autre du couloir, comme s'il cherchait des témoins.

— Zut. Je vous avais dit de ne pas courir.

Quelques minutes plus tard, je suis assise sur le canapé fatigué de notre petit salon. Mon père arrange une poche de glace autour de mon poignet douloureux. La souffrance fait vibrer mon cerveau. Les agents se sont placés de manière à bloquer l'accès à la porte, à l'escalier et au couloir qui mène vers l'arrière de la maison – toutes les issues possibles. Ils ont l'air encore plus grands à l'intérieur de notre vieille maison victorienne que dehors. Il n'y a plus d'échappatoire.

— Je ne pense pas qu'il soit cassé, annonce l'agent Klute en examinant mon bras, mais il est trop loin pour pouvoir affirmer ce genre de chose.

Mon père, agenouillé devant moi, pivote et se redresse d'un coup. Il a l'air minuscule en comparaison, comme un petit garçon.

— Sortez de chez moi, ordonne-t-il sèchement en désignant la porte. Je suis sérieux. Tous autant que vous êtes.

On dirait qu'il est résolu à faire sortir l'agent Klute, par la force s'il le faut. La fureur de mon père lui fait oublier toute différence de gabarit. Je me rends soudain compte qu'il est prêt à mourir pour me protéger. J'aurais aimé découvrir ça plus tôt. Je ne sais pas ce que ça aurait changé, au campement. Peut-être tout.

— J'ai bien peur que nous ne puissions partir, docteur Lang, répond Klute en baissant la tête vers lui. Pas avant que Wylie ait répondu à toutes nos questions.

Il essaie de se montrer le moins menaçant possible, presque penaud, mais ça ne marche pas. Certainement parce qu'au fond, il ne se sent pas coupable. Je le sais. Je peux lire ses sentiments. En réalité, l'agent Klute ne ressent pas grand-chose. Ça me glace. Mon père fait un pas en avant, enragé.

— Vous n'avez pas le droit de faire irruption chez moi et de poursuivre ma fille. C'est elle la victime, affirme-t-il. Et même si c'était une criminelle, vous auriez besoin d'un mandat pour entrer chez nous. Ce que vous faites n'est pas légal. Je vous jure que si son poignet est brisé ...

— Pour dire les choses clairement, docteur Lang, votre fille a fui devant des agents fédéraux. Est-ce que vous avez une idée de ce qu'elle encourt?

Mon père réprime un rire. Puis il presse ses doigts sur sa bouche comme s'il priait. Je ne l'ai jamais vu aussi en colère. La fureur a modifié la forme de son visage. Mais je sens qu'il fait de son mieux pour se contrôler. Pour agir comme il se doit.

— Sortez. Sortez. Sortez, ordonne-t-il d'une voix basse et mesurée, comme un tambour. Tout de suite. Sinon ...

— Comme je vous l'ai déjà dit, c'est impossible. (L'agent Klute fait preuve d'un calme terrifiant.) Wylie a été témoin d'un homicide multiple qui a peut-être à voir avec une action terroriste. Elle doit nous accompagner pour répondre à nos questions. C'est tout.

— Ha! répond mon père. J'appelle un avocat.

Quel avocat? je songe en le voyant attraper son téléphone et composer un numéro. Il a pourtant l'air très assuré en portant le combiné à son oreille. Le temps s'étire tandis que nous attendons que quelqu'un lui réponde. Je sens le regard de l'agent Klute posé sur moi. J'essaie de ne pas le dévisager, mais je ne peux pas m'en empêcher.

J'avais raison, ses yeux froids et noirs sont rivés sur moi, et sa bouche est légèrement entrouverte, de sorte que je peux apercevoir ses grandes dents blanches. Je les imagine en train de plonger dans ma chair. Mais je ne ressens aucun des sentiments hostiles que je pouvais attendre de sa part – ni agacement, ni soupçon, ni irritation. Non, il n'éprouve qu'une chose: de la pitié. Et il s'avère que c'est beaucoup plus terrifiant.

Je croise les doigts, l'estomac noué. Je devrais peut-être juste répondre à leurs questions. Peut-être qu'ainsi, on en finirait plus vite. Sauf que j'ai le sentiment affreux que – quoi que je dise – ce sera le début de quelque chose et non la fin.

Respire, je m'ordonne. Respire. Parce que la pièce rapetisse et le sol commence à bouger sous mes pieds. Ce n'est vraiment pas le moment de tomber dans les pommes. Je suis une Anomalie depuis trente-six heures, mais je sais que je suis toujours capable de complètement péter les plombs.

— Salut, Rachel, c'est Ben, finit par dire mon père. Rappelle-moi tout de suite. C'est urgent.

Rachel. Bien sûr. Évidemment que c'est elle que mon père appellerait. Rachel était l'amie de ma mère. Ou plutôt son ex-meilleure amie. Elles ont été en froid pendant des années, puis Rachel a surgi de nulle part à l'enterrement de ma mère. Et depuis, c'est comme un eczéma dont on ne peut se débarrasser. Elle veut nous aider. Du moins le prétend-elle. Mon père dit que c'est certainement une façon pour elle de gérer son chagrin. Si vous voulez mon avis, ce qu'elle veut – ou plutôt qui elle veut –, c'est mon père. Quoi qu'il en soit, la situation est étrange. Cette femme est étrange et je ne lui fais pas confiance.

Mais qu'on l'aime ou non, Rachel est avocate pénaliste. Elle saura quoi faire dans ce genre de situation. Et c'est peut-être quelqu'un de complètement nase – ma mère a toujours refusé de m'expliquer pourquoi elles étaient fâchées, mais elle a toujours affirmé que c'était la personne à appeler en cas de pépin, parce que « Rachel est capable de faire acquitter un tueur en série qui serait passé aux aveux ». Dans la bouche de ma mère, ce n'était pas un compliment.

— Docteur Lang, si Wylie n'a rien à cacher, je ne vois pas pourquoi elle refuserait de nous parler, affirme l'agent Klute quand mon père raccroche.

— Ce serait peut-être moins compliqué si vous ne m'aviez pas plaquée au sol, dis-je pour venir en aide à mon père.

— Hé, vous êtes tombée! s'exclame le policier. Je ne vous ai pas touchée.

C'est vrai, évidemment, mais ça n'a guère d'importance.

L'agent Klute fronce les sourcils. Rien ne se passe comme prévu. Du coup, il est un peu agacé, mais juste un peu. Comme s'il venait de faire tomber une minuscule goutte de soupe sur une chemise noire.

— Je vous assure, docteur Lang, que nous avons toute autorité pour interroger les témoins en cas de suspicion de terrorisme. Pour cela, nous n'avons pas besoin d'un mandat. Wylie n'est pas en état d'arrestation. Du moins pour l'instant.

— Occupons-nous d'abord de ça, répond mon père en désignant mon poignet blessé. Ensuite, nous ne répondrons à vos questions que si notre avocate nous en donne la permission.

L'agent Klute prend une profonde inspiration.

— Très bien. Quand sera-t-elle là?

— Je n'en ai aucune idée, rétorque mon père en essayant de faire croire que cela lui donne l'avantage.

Sauf qu'il sait bien que ce n'est pas le cas. Il se fait du souci. Je le sens parfaitement.

L'agent Klute lui lance un regard impassible.

— Nous attendrons donc votre avocate. Aussi longtemps qu'il le faudra.

Pendant un moment, une demi-heure peut-être, mon père et moi restons silencieux, assis côte à côte sur le canapé. Les agents sont debout, immobiles comme des statues, à l'exception de l'agent Klute qui fait les cent pas en envoyant des textos. Chaque fois qu'il en reçoit un, il s'agite davantage, et le plancher craque sous ses pas lourds.

J'ai envie d'envoyer un message à Jasper, mais qui sait ce qu'il me répondra? Et si les agents m'embarquent pour m'interroger, il est probable qu'ils me confisqueront mon téléphone. Il est plus sage d'attendre leur départ avant de contacter Jasper.

Mon père appelle encore Rachel à deux reprises, mais à chaque fois, il tombe directement sur la messagerie. Nous continuons donc d'attendre. Une demi-heure de plus. Puis une heure. Le canapé est particulièrement inconfortable. Je pense que personne n'y est jamais resté assis aussi longtemps, surtout pas moi. Je finis par avoir besoin d'aller aux toilettes mais je ne supporte pas l'idée que quelqu'un m'accompagne. Et je suis certaine qu'ils ne me laisseront pas m'y rendre toute seule.

Je commence à penser que je n'ai pas d'autre alternative que d'accepter qu'on me tienne la porte, lorsque le téléphone de l'agent Klute vibre bruyamment dans sa main.

— Excusez-moi, je dois répondre, fait-il à l'attention des autres agents qu'il laisse temporairement en charge de la situation avant de sortir de la maison.

Au moment où la porte d'entrée se referme derrière lui, le téléphone de mon père sonne enfin.

— Rachel, répond-il sur un ton soulagé et désespéré à la fois. (Puis il garde le silence et l'écoute un instant.) Pas très bien pour être honnête. Est-ce que tu peux venir? C'est une urgence. Non, non, rien de ce genre. (Il s'interrompt et prend une profonde inspiration tout en se levant, mais il reste à côté du canapé. Une fois debout, il chancelle, comme si une partie de lui était en train de se désintégrer.) Il y a des agents fédéraux chez nous, ils veulent interroger Wylie et je suis juste ... elle a beaucoup souffert, et je voudrais qu'on remette ça à un autre moment. (Un silence.) Je l'ai fait. Ils ont refusé. Ils ont répondu que ça avait un rapport avec une affaire de terrorisme et que Wylie n'était pas suspecte ... (Nouveau silence.) Oui, OK. D'accord. Merci, Rachel.

Il a l'air mieux, plus optimiste, quand il se tourne vers moi.

— Qu'est-ce qu'elle a dit?

— Qu'on avait bien réagi, et qu'il fallait l'attendre. Elle est en route.

Mon père a toujours le téléphone à la main lorsque l'agent Klute regagne le salon.

— On vous recontactera rapidement, docteur Lang, affirme-t-il sur un ton décontracté.

Comme si c'était la suite d'une conversation qui aurait commencé avant tout ça. Comme si on s'était déjà mis d'accord.

— Nous allons reprogrammer cet interrogatoire, poursuit-il.

Mais pourquoi? Je ne crois pas un seul instant que l'agent Klute abandonne parce qu'il a peur d'une avocate qu'il n'a jamais rencontrée. Il ne sait même pas que Rachel a fini par rappeler. Il fait un signe de la tête en direction de ses hommes. Non, ils s'en vont pour des raisons qui leur sont propres. De mauvaises raisons.

— Où est-ce que vous allez? je demande même si je sais que j'aurais mieux fait de me taire.

Ce n'est pas comme si j'avais envie qu'ils restent.

Quand l'agent Klute me regarde, je perçois dans ses yeux la même chose que tout à l'heure: de la pitié. Mais cette fois-ci, c'est pire. C'est un sentiment définitif et profond. Il hoche la tête.

— On vous recontactera.

Je regarde Klute et ses hommes se rassembler et disparaître par la porte d'entrée. Et ce qui suit ressemble exactement, j'imagine, à ce moment où un silence surnaturel s'abat quand la vague se retire, juste avant l'arrivée du tsunami: un silence assourdissant et terrifiant.

CHAPTER 2

Six semaines plus tard

Lorsque j'ouvre les yeux, il fait encore noir. Ma chambre. Au beau milieu de la nuit. Jasper m'appelle – pas besoin de regarder pour savoir que c'est lui. Mais je n'attrape pas mon téléphone. Il lui arrive de m'appeler et de raccrocher aussitôt. Et ce soir, pour la première fois depuis longtemps, je n'ai qu'une envie: dormir.

Depuis notre retour du Maine il y a six semaines, Jasper a pris l'habitude de me téléphoner toutes les nuits. Sur son nouveau portable, bien sûr. Parce que ce n'est pas lui qui m'a envoyé le texto m'ordonnant de fuir le jour où les agents fédéraux ont sonné chez moi.

Dès que l'agent Klute et ses acolytes ont quitté la maison, j'ai composé son numéro. Je voulais m'assurer qu'il allait bien et lui demander pourquoi il m'avait dit de fuir. Mais il n'a pas répondu. Après deux heures passées à tenter de le joindre et à chercher vainement son numéro de fixe, j'ai exigé – contre l'avis de mon père – qu'on se rende chez lui pour vérifier que tout allait bien.

Quand il a fini par ouvrir la porte, il était en pleine forme – ensommeillé et perplexe, certes, mais en pleine forme. Il n'avait même plus son téléphone: il ne l'avait pas récupéré après que Quentin le lui avait confisqué au campement.

La police locale avait retrouvé mon portable dans le chalet principal et on me l'a rendu lors d'un des nombreux interrogatoires que j'ai subis sur l'aire d'autoroute. Mais Jasper et moi avons été interrogés séparément. J'ai supposé qu'ils lui avaient rendu son téléphone à lui aussi. Je n'y ai pas réfléchi plus que ça. En réalité, les policiers n'ont jamais mis la main sur le portable de Jasper.

Mais quelqu'un m'a bien donné l'ordre de déguerpir. Et je ne peux qu'imaginer les choses affreuses qui auraient suivi. Ce quelqu'un espérait peut-être que je sois abattue par les fédéraux.

(Continues…)



Excerpted from "Outliers"
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Copyright © 2017 Kimberly McCreight.
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